Pango, le pangolin
Le pangolin qui a retrouvé sa voix (voie)


Un pangolin discret
On raconte qu'au cœur d’une forêt que personne ne prend vraiment la peine de regarder, vivait un petit pangolin discret.
Il s’appelait Pango.
Il aimait les choses simples : la chaleur du soleil filtrant entre les feuilles, le goût légèrement sucré des fourmis, le bruit du vent qui se faufile à travers les branches.
Il vivait en paix, presque effacé, comme ces êtres qui traversent la vie sans faire de vagues.
Il n'aurait jamais pu se douter que son existence allait basculer... à l'insu de son plein gré.


Son monde bascule : les accusations
Car un jour, il devint malgré lui tristement célèbre. Pendant la pandémie de Covid, des humains, pris de peur et de confusion, l'ont pointé d'un doigt accusateur : "C’est de ta faute !"
Par sa faute, selon eux, un virus avait franchi la frontière entre les espèces. Des vies s’étaient éteintes à cause de lui. On murmurait son nom partout, il apparaissait dans les journaux, dans les débats, dans les conversations.
Une accusation jamais prouvée.
Mais une accusation qui a suffi à briser quelque chose en lui.
Pango, qui n’avait jamais fait de mal à personne, a commencé à se sentir coupable. Honteux. Dangereux.


La grotte, la solitude, la dépression
Alors Pango s’est retiré du monde. Il a trouvé refuge dans une grotte froide où la lumière avait du mal à entrer. Là, au fond de ce silence assourdissant, il s’est laissé glisser dans la léthargie, persuadé qu’il valait mieux disparaître pour protéger l'humanité. Il portait cette culpabilité comme un manteau trop lourd pour ses petites épaules. Les jours passaient, identiques, sans saveur. Les nuits étaient longues. les journées encore plus. Il ne sortait plus. Pango a sombré, doucement, inéluctablement.
La dépression l’anéantissait. Il voulait disparaitre.


La découverte du vieux carnet
Et puis, un matin, son regard est tombé sur un vieux carnet abandonné, coincé sous une pierre plate. Les pages étaient froissées, tachées d’humidité, mais lisibles. Un stylo était accroché par son capuchon à la couverture.
Un carnet sans doute laissé là par un voyageur étourdi. Sur la première feuille, il avait écrit :
"Quand on n’ose pas parler, il reste les mots."
Pango n’a pas vraiment compris le message, mais cette phrase a remué un coin de son cœur qui n’avait pas complètement renoncé.
Les mots ! Pour quoi faire ? Des maux il en avait suffisamment.


Pango commence à écrire
Finalement il prit le stylo, et il commença à écrire.
Des phrases courtes au début. Des phrases qui ressemblaient à des aveux timides : "Je me sens coupable."
Et puis, à force de gratter le papier, quelque chose s’est déclenché. L’écriture est devenue un fil auquel il pouvait se raccrocher pour remonter vers lui-même.
Un endroit sûr où déposer ses doutes, ses chagrins, ses colères aussi.
Il découvrait ce qu’il ressentait vraiment.
Et pour la première fois depuis des mois, il s’est senti… entendu. Par lui-même. Certains jours, il écrivait pour tenir debout. D’autres, pour ne pas oublier qu’il existait encore.
Et parfois, sans qu’il ne comprenne comment, les mots parvenaient à le consoler.
Petit à petit, Pango reprit goût à la vie.


Le retour à la lumière
Il a recommencé à sortir. À sentir la terre chaude sous ses pattes.
À rire — oui, rire — de ses phrases parfois bancales et de ses métaphores maladroites.
Il a compris qu’il n’était pas ce que les autres disaient de lui.
Qu’il avait le droit d’exister, et même de guérir.
A début, il ne sortait que pour quelques minutes. Puis pour quelques heures.
Le monde n’avait pas changé… mais lui, oui.
Il pouvait respirer à nouveau.


La guérison, puis la vocation
Et puis un matin, une idée lui est venue.
Si l’écriture l’avait sauvé… peut-être pouvait-elle aider d’autres êtres blessés ? Peut-être n’était-il pas le seul à devoir porter des blessures trop lourdes, des chagrins qui collent à la peau. Alors Pango a changé.
Il allait devenir celui qui accompagnait, celui qui rassurait, celui qui savait — de l’intérieur — ce que c’est d’être brisé puis recousu par ses propres mots.
C’est ainsi que Pango s’est reconverti. Il a décidé de devenir un guide, une sorte de compagnon pour celles et ceux qui, comme lui, ont été abîmés par la vie, les jugements, les peurs ou le silence.


Pango, ton compagnon d’écriture
Et maintenant, il est là, près de toi, pour t'accompagner dans ce voyage intérieur — avec douceur, humour parfois, et une immense bienveillance.
Il connaît le poids de la détresse. Il connaît la grotte où l’on se cache pour ne plus souffrir.
Et il connaît aussi le chemin pour en sortir, pas à pas, mot après mot.
Il est devenu le pangolin qui a retrouvé confiance en lui, en ses émotions, en sa place dans le monde.
Il ne promet rien de spectaculaire. Mais Pango est là parce que l’écriture l’a sauvé. Et parce qu’il sait qu’elle peut te sauver aussi.
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