Les hommes ont la force, et tout devant eux croule ;
Ils sont le peuple, ils sont l’armée, ils sont la foule ;
Ils ont aux yeux la flamme, ils ont aux mains le fer ;
Ils font les dieux ; ils sont les dieux ; ils sont l’enfer ;

[…]

Mais les petits enfants viennent à leur secours.
L’enfant ne suit pas l’homme, ayant les pas trop courts,
Heureusement, il rit quand nous pleurons, il pleure
Quand nous rions ; son aile en tremblant nous effleure,
Et rien qu’en nous touchant nous transforme, et, sans bruit,
Met du jour dans nos cœurs  plein d’orage et de nuit.

C’est en lisant ce poème de Victor Hugo que j’ai compris la beauté des mots, leur pouvoir évocateur et leur force de suggestion. Ce fut le déclic, c’était il y a 29 ans.

Je m’appelle Fabien SANLAVILLE et depuis ce jour-là, j’ai attrapé le virus de l’écriture. C’est devenu plus qu’une passion, une raison de vivre. L’écriture, sous toutes ses formes.

Dans un premier temps, comme pour imiter mon idole, j’ai fait mes premières armes en vers (et contre tout) en écrivant des poèmes, pour finalement décrocher un premier prix de poésie avec : Le Rêveur et le Rubis.
Puis, j’obtenais d’autres distinctions pour différents poèmes. Toutefois, je me sentis assez vite à l’étroit dans ce cadre poétique, comme engoncé dans un costume trop petit. Il me fallait plus d’espace pour m’exprimer, plus de hauteur de plafond, car j’avais beaucoup de choses à dire. Je me dirigeais donc tout naturellement vers une autre forme d’écriture : la nouvelle. Je voulais raconter des histoires. J’adore les histoires.
Et des histoires, j’en ai plein la tête. Ce nouveau registre d’expression me plut beaucoup et j’en fus récompensé par un premier prix d’écriture pour ma nouvelle : Le Best seller.

De nombreuses nouvelles germèrent ainsi de mon esprit avec ce style bien particulier faisant de plus en plus la part belle aux dialogues. J’aime faire dialoguer mes personnages. Pourquoi ? Je ne sais pas. C’est ainsi. C’est le côté ping-pong qui me plait, je crois.

Alors que pensez-vous que je fis ? Et bien tout naturellement encore, j’écrivis une pièce de théâtre à sketch. Et là, en terme de dialogue, je me suis fait plaisir, je m’en suis donné à cœur joie.
Un éditeur assez fou qui était dans le même délire que moi a cru bon de me donner ma chance et d’éditer mon premier ouvrage.  Il fallait encore trouver un titre accrocheur, ce qui ne fut pas chose facile. On tomba d’accord sur « Le cortège déjanté ». La maison d’édition a dans un premier temps coulé (Je vous assure que ce n’est pas de ma faute !) mais elle a été reprise récemment. Ouf ! l’honneur est sauf.

Dans la même veine, je me suis aussi essayé à l’écriture de quelques chansons. Et notamment une qui figure sur l’album de Florence Zink : Ma vie en nucléaire.

Et puis en faisant mon introspection, j’ai vite compris que comme j’aimais tant raconter des histoires, peut-être le moment était-il venu de les raconter à ceux qui en sont le plus friands, ceux qui les reçoivent avec toute leur innocence, leur naïveté et leur curiosité. Ceux à qui on peut subrepticement faire passer quelques messages sur des valeurs universelles. Vous l’avez compris, je veux parler des enfants. Nous y sommes. Voici pourquoi je me suis lancé dans ce nouveau projet fou d’éditer un livre jeunesse illustré. Pour moi, pour eux. Un livre qui je l’espère, sera le premier d’une série.

Mon rêve ultime ? L’écriture d’un roman bien entendu. Il est déjà écrit… mais ça c’est une autre histoire…